La saison des grands événements moto commence avec les 24 heures du Mans. Pour les passionnés, tous ces rendez-vous sont autant d’occasions de prendre le guidon. Afin de réussir à coup sûr ces week-ends 100 % passion, mieux vaut éviter l’improvisation. Tous nos conseils pour partir l’esprit serein.
Au préalable, ne pas négliger d’effectuer les vérifications indispensables sur la moto, telles que la pression des pneus, la vérification et l’appoint éventuel du niveau d’huile, la tension et le graissage de la chaîne de transmission, l'état des plaquettes de frein ou encore la propreté des optiques.
Ensuite, avant d’arrimer le premier sac ou de remplir les valises, un tri du chargement permet de séparer les affaires les plus lourdes des plus légères et les plus volumineuses des plus compactes.
Reste alors à s’assurer que l’ensemble du chargement et de l’équipage ne dépasse pas la limite maximale de poids autorisé. Il suffit pour cela de consulter les champs F1 (poids total autorisé en charge) et G1 (poids à vide) du certificat d’immatriculation.
Répartir judicieusement le chargement
Les porte-bagages (d’origine ou adaptables) disposent également d’une valeur de charge maximum à ne pas dépasser, tout comme la bagagerie souple ou rigide. Attention, la capacité en litres d’une valise ou d’un top-case ne correspond pas au poids maximum toléré (voir notice du constructeur). Le principe de base est de placer les objets les plus lourds dans le fond des valises, en pensant à répartir équitablement les masses entre les deux valises, et d’arrimer les bagages volumineux derrière le (les) occupant(s) pour limiter la prise au vent.
Les objets utiles durant le trajet (tenue anti-pluie, antivol, téléphone, roadbook moto etc.) se rangent à proximité du conducteur dans la sacoche de réservoir. Le top-case est à réserver aux objets les plus légers.
Enfin, penser à ne pas gêner la lisibilité des différents indicateurs lumineux (feu arrière, stop, clignotants) en chargeant la machine.
Adapter les réglages de la moto
Pour régler idéalement la machine en fonction de la charge embarquée, il convient de faire préalablement le plein d’essence et de prendre place sur la moto, à deux le cas échéant, afin d’évaluer le tassement des suspensions.
Pour atténuer ce dernier, augmenter si possible la précharge des ressorts avant et arrière. La pression des pneus et la tension de la chaîne de transmission peuvent aussi nécessiter d’être ajustées en fonction de la charge.
Enfin, prévoir le réglage du faisceau de l’optique avant (feu de croisement et feu de route) afin d’éviter d’éblouir les autres usagers et de n’éclairer que la cime des arbres.
Prévoir la météo pour partir à moto
En cas de conduite nocturne, prévoir de compenser la baisse de température par une tenue isolante et/ou un vêtement supplémentaire (combinaison de pluie, coupe-vent).
En cas de pluie, il s’agit d’adapter constamment son allure et ses manœuvres, ce qui demande une attitude détendue et de la souplesse afin d’agir sur les commandes en douceur, notamment lors des freinages et des rétrogradages. Ne pas hésiter à utiliser le frein arrière davantage que de coutume pour « asseoir » la moto, la stabiliser et diminuer les transferts de masse sur l’avant.
Les longs trajets en moto
Sur autoroute, la monotonie du trajet peut entraîner une baisse de vigilance qu’il faut combattre en faisant des arrêts réguliers. C’est à la hauteur de chaque bretelle d’entrée/sortie que peuvent se produire des ralentissements inopinés et parfois brutaux du fait de véhicules qui changent de file au dernier moment. Les abords d’agglomération sont particulièrement concernés par ce phénomène.
Lors du trajet, éviter les repas trop copieux (digestion = somnolence) et traquer tous les signes de fatigue : tête lourde, engourdissements, picotement des yeux, crispations musculaires (cou, épaules, etc.). Le cas échéant, faire une pause de 15 à 20 minutes pour récupérer, dans l’idéal sur un relais Calmos (voir ci-dessous).
L’autre motif de mauvaise surprise peut survenir lors des dépassements des camions et des poids lourds, à cause de l’effet d’aspiration généré par ces véhicules. Se méfier particulièrement à l’aplomb de la cabine, car le souffle peut déséquilibrer la moto, surtout en cas de fort vent latéral.
Penser aux relais motards Calmos
Depuis 1992, la FFMC organise des « Relais Motards Calmos » lors de nombreux grands événements moto (Enduropale, MotoGP, 24H du Mans, Bol d’Or, etc.). Déployé par les antennes départementales de la FFMC, ce dispositif a pour objectif d’inciter les motards à une pause en les accueillant sur des aires de repos réparties sur le réseau routier et autoroutier. Une bonne occasion de se dégourdir les jambes, nettoyer sa visière, profiter d’une boisson offerte, d’informations sur le trafic ou les points de ravitaillement en carburant, mais aussi d’une assistance technique en cas de soucis mécaniques. Enfin, celles et ceux qui souhaitent vraiment se détendre ont à leur disposition sur certains relais des espaces de sommeil aménagés.