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Étude de la Fondation Mutuelle des Motards : qui sont les motards de 40 ans ?

14/09/2018 mis à jour le 08/10/2019
  • Fondation Mutuelle
motard

Créée fin 2014, la Fondation Mutuelle des Motards a pour ambition de cerner au plus près la réalité des usagers de 2 et 3-roues motorisés. Forte de cette connaissance, elle entend prévenir les risques particuliers auxquels pourraient s’exposer certaines catégories de motards. Sa première étude s’est intéressée à ceux qui ont 40 ans et plus. Les résultats feront l’objet d’un colloque le 22 septembre à Metz.

Depuis « L’homme à la moto » d’Edith Piaf et « L’équipée sauvage » de Marlon Brando,  les motards alimentent bien des fantasmes à longueur de romans noirs, de films ou de bandes dessinées. Mais dans la réalité, l’analyse de cette population est bien moins documentée. « La moto reste un parent pauvre en matière d’information. Parce que nous sommes minoritaires, peu de chercheurs se sont intéressés à notre groupe et à nos pratiques. À l’opposé, le monde de l’automobile bénéficie d’une littérature scientifique très dense. Partant de ce constat, la Fondation a souhaité débroussailler le terrain en lançant une première étude exploratoire sur les motards de plus de 40 ans. Il s’agissait ainsi d’identifier et de prévenir les éventuels risques spécifiques auxquels cette population pourrait s’exposer », initie Alain Borie, président de la Fondation Mutuelle des Motards.

Enquête au long cours

Se concentrer sur les quadras et plus a en effet du sens à l’heure où l’âge moyen des motards atteint 43 ans. La Fondation s’est ainsi intéressée à ceux qui se mettent tardivement à la moto, à ceux qui reprennent le guidon après une longue pause et enfin à ceux qui ne l’ont jamais lâché mais qui pourraient éventuellement connaître des problèmes de santé susceptibles d’impacter leur conduite. Pour bien connaître cette population, la Fondation s’est à la fois appuyée sur le laboratoire 2RouesLab de la Mutuelle des Motards et sur le travail d’enquête mené par Marc Camiolo auprès de 73 motocyclistes. L’homme - à la fois sociologue, psychologue, psychanalyste et formateur à la conduite – a tiré de très nombreux enseignements de ses 18 mois d’entretiens.

Pas de "vieux motards"

Alors qu’il entendait identifier les risques propres aux « vieux » motards, le sociologue a été contraint de revoir sa copie en constatant que le distinguo jeune/vieux ne fait pas sens dans notre univers. « La moto porterait des valeurs de jeunesse, de risque, d’aventure ; elle aurait un caractère régressif qui ferait que ses pratiquants conserveraient une certaine jeunesse » indique-t-il. 

Relais de connaissance

Faute de réelle frontière entre jeunes et vieux, les motards les plus anciens apparaitraient comme étant les plus à même de transmettre leur expertise de la conduite aux nouveaux venus en leur narrant des « récits fondateurs ». Ils sont ainsi bien placés pour alerter les débutants sur la plupart des situations à risque auxquelles ils ont eux-mêmes été confrontés. Ce rôle de transmission des aînés vers les cadets est déjà au cœur de la pédagogie de l’AFDM (Association pour la Formation Des Motards) dont l’enseignement de la conduite par ses pairs constitue l’une des marques de fabrique. 

La règle face à la réalité

Dans son travail d’enquête, notre sociologue s’est également penché sur la question du rapport du motard à la loi. Alors que nous sommes volontiers présentés comme d’impénitents infractionnistes, Marc Camiolo rappelle qu’ « une erreur commune et moraliste tendrait à laisser croire que le respect des règles maintient la population en sécurité et que la transgression est nécessairement associée au danger ». En effet, « Il y a bien des cas où une infraction peut éviter un accident. On peut devoir franchir un feu rouge pour éviter de se faire percuter par l’arrière par exemple ou devoir accélérer pour libérer une intersection alors qu’un usager se dirige droit sur nous ». Il n’est donc pas possible de « définir les motards en tant que groupe fondamentalement opposé à la loi ». 

Le savoir au service de la sécurité

En s’attachant à déconstruire les nombreux présupposés dont pâtissent le motard et sa passion au profit d’un vrai savoir, gage d’une politique de prévention des risques efficace, la Fondation Mutuelle Des Motards reste fidèle à ses valeurs fondatrices. Son rôle est double. Dans un premier temps, elle conduit des études et des recherches scientifiques au niveau clinique, médico-économique et sociétal. Ensuite, elle diffuse l’information en direction de tous les personnels scientifiques, médicaux et sociaux, mais aussi auprès des familles, des collectivités et acteurs territoriaux susceptibles d’interagir avec le monde motard. C’est dans cette perspective que Marc Camiolo tiendra le 22 septembre, à Metz, un colloque pluridisciplinaire afin de permettre l’émergence de plusieurs pistes de réflexion sur des actions à mener pour prolonger son travail de recherche. Parallèlement, la Fondation planche déjà sur son prochain sujet qui se penchera sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la prise en charge des motards accidentés.

Les résultats en images