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Colloque Fondation Mutuelle des Motards : les motards après 40 ans

15/10/2018 mis à jour le 08/10/2019
  • Fondation Mutuelle

Les motards de 40 ans et plus représentent une part croissante des conducteurs de 2 et 3-roues à moteur, mais qui sont-ils réellement ? C’est pour répondre à cette interrogation que la Fondation Mutuelle des Motards a lancé sa première étude dont les résultats ont été rendus publics lors d’un colloque, le 22 septembre dernier à Metz. Une approche scientifique qui bouscule nombre de préjugés et d’idées reçues.

Baroudeur expérimenté, pilote chevronné, solidaire mais goguenard avec ses pairs : les clichés ne manquent pas pour définir un motard quadragénaire. Mais à l’épreuve de la réalité, la majorité de ces stéréotypes vole en éclats. C’est ce que démontre l’étude lancée par la Fondation Mutuelle des Motards, avec Marc Camiolo, docteur en sociologie, et le laboratoire 2-roues Lab'.
« Le travail d’enquête mené par le sociologue a été réalisé auprès de plus de 70 motards issus essentiellement du panel 2-roues Lab’. La diversité des profils des panelistes lui a permis de réaliser une approche réellement scientifique lors d’entretiens réalisés dans la capitale ainsi que huit grandes agglomérations », précise Vanessa Cucurullo, responsable du laboratoire 2-roues Lab’ à la Mutuelle. Contribuez, vous aussi, à l’évolution du monde du deux-roues en vous inscrivant au panel.

Supercalculateur

Marc Camiolo a coordonné scientifiquement le colloque « Motocycliste après 40 ans » aux côtés de Gérard Hernja, docteur en sciences de l’éducation. D’emblée, celui-ci estime qu’il n’y a pas de distinguo à opérer entre les catégories d’usagers de la route : « Se différencier des autres pourrait être contre-productif pour le motard expérimenté. Car derrière l’image datée de blouson noir un peu rebelle, il y a souvent un conducteur très prudent. Le motard développe une capacité particulière à lire l’environnement routier et tenir compte des autres usagers. C’est un “supercalculateur” qui doit faire attention à davantage de facteurs que l’automobiliste, et peut-être qu’en revendiquant cette posture de conducteur prudent plutôt que de pilote, il pourrait trouver réellement sa place dans le débat actuel sur la mobilité ».

Tourisme normal

Afin de déterminer si les déplacements qu’effectuent les motards expérimentés lors de leurs loisirs se différencient selon leur lieu de résidence, Hervé Regnauld, professeur de géographie à l’université de Rennes II, a réalisé une enquête dans sa région. Cette fois, c’est l’image du voyageur au long cours qui est écornée : « Comme une majorité de Français, le motard limite ses déplacements du week-end aux alentours de son domicile, souvent pour raisons familiales, puis consacre ses trajets de vacances à rejoindre les pays du sud, météo oblige. Pour être un “vrai” motard du côté de Rennes, il suffit de s’être rendu une ou deux fois de l’autre côté de la Manche, en Angleterre ou en Irlande, puis d’en faire autant en Espagne ou en Italie. C’est même assez caricatural ! Mais en fait, ce type de déplacement est banal, cela ne fait pas des motards des gens exceptionnels tant ce comportement est classique durant les vacances, toutes catégories d’usagers confondues »

L'expérience prime

Côté prévention des risques routiers, le motard de 40 ans peut en revanche se distinguer, comme l’indique Jean-Yves Uzureau, pédagogue spécialisé : « Le ressenti d’expérience, et sa mise en œuvre au quotidien dans la pratique de conduite, peut le différencier des autres conducteurs ». Mais il est aussi trop simpliste d’associer le critère de l’âge au niveau d’expérience de conduite acquise sans autre forme de précaution : « La pratique actuelle de la moto en fait, largement, un engin de loisirs plus qu’un mode de déplacement utilitaire. On assiste ainsi à des conversions tardives, avec des permis moto passés au-delà de la quarantaine, mais aussi à de fréquentes et parfois longues interruptions de carrière. Dans un cas comme dans l’autre, l’absence ou la perte d’expérience produit une accidentalité significative », détaille Denis Berger, docteur sociologie.

Nouvelles perspectives

Au terme d’une étude exploratoire la plus riche possible, la Fondation a donc pu démontrer scientifiquement qu’aucune mesure spécifique en matière de prévention des risques routiers ne se justifie réellement sur cette tranche d’âge. « L’hypothèse posée au départ de l’étude semble s’infirmer en ce qui concerne les motards de 40 ans et plus, qui sont semblables à leurs pairs plus jeunes ou plus âgés. L’étude nous confirme un point crucial que nous savions déjà, concernant les premières années de conduite. Ce sont en effet les plus accidentogènes, que l’on ait 18, 40 ans ou plus. En tout cas, ce colloque a été l’occasion d’améliorer notre connaissance de la pratique de la moto. Nul doute que nous explorerons les pistes évoquées pendant cette journée, notamment en matière de prévention des accidents. D’autre part, l’édition du rapport et des actes du colloque est en préparation. Et nous avons d’ores et déjà engagé un nouveau projet d’étude, consacrée aux moyens à mettre en œuvre pour améliorer la prise en charge des motards accidentés et optimiser les secours d’urgence », conclut Alain Borie, président de la Fondation Mutuelle des Motards.