Top 10 des 2 et 3-roues les plus volés en 2017

À l’exception de 2016 où le T-Max cédait pour la première fois depuis 2002 sa première place au Honda 125 PCX, le scooter Yamaha demeure le deux-roues le plus volé dans l’hexagone. Sa forte diffusion (1ère vente de scooter + 125 cm3 en France et 3ème meilleure vente de deux-roues en 2017 avec 4 571 immatriculations) explique sa popularité auprès des voleurs qui s’adaptent méthodiquement aux tendances du marché. Cela démontre aussi le peu d’efficacité du système de traçabilité électronique qui équipait les modèles 530 de 2012 à 2014 (pour le nouveau dispositif qui équipe de série les version SX et DX, nous n’avons pas suffisamment de recul) et des clés codées qui équipent désormais la majorité des machines figurant dans ce classement. Selon Éric Marot, expert en analyse du risque à la Mutuelle, il n’y a là aucune surprise : « Ne pas avoir la clé pour démarrer la moto ou le scooter n’a jamais été un frein pour les voleurs qui, pour la plupart, revendent le véhicule en pièces détachées. Compte tenu de leur prix exorbitant, ils s’assurent de la sorte une recette dix fois supérieure à celle de la revente de la moto ou du scooter complet, en prenant moins de risques ».

Moins d'une minute

Les sites de petites annonces servent alors à écouler ces deux et trois-roues dérobés, pièce après pièce. Cela explique que 80 % d’entre eux ne soient jamais retrouvés. Le mode opératoire récurrent en matière de vol consiste à mettre à profit la légèreté et le faible encombrement d’un deux-roues à moteur pour l’embarquer, à bout de bras et en moins d’une minute, dans une fourgonnette. Suffisamment simple, efficace et rapide pour expliquer les 55 400 vols enregistrés en 2016 en France. Et même si ce nombre est en recul de 17 % par rapport à 2012 (66 500 vols), la fréquence des vols (le rapport du nombre de vol par rapport au parc roulant) est autrement plus importante en deux-roues à moteur qu’en automobile, où l’on comptabilisait 108 000 vols en 2016 pour un parc 8,5 fois supérieur (sources : Ministère de l’Intérieur).

Double peine

Pour se préserver du traumatisme du vol et de la perte financière qui en découle toujours - malgré la franchise « de fidélité » à 0 € appliquée aux sociétaires sans vol depuis 10 ans - la recette reste inchangée. Et malgré tout l’arsenal électronique déployé par les constructeurs, l’antivol U ou la chaîne (impérativement classe SRA ou Certifié NF, recommandé par la FFMC) demeure incontournable pour protéger son véhicule. Regrettons juste que leur transport s’avère de plus en plus problématique faute de place dédiée sur la plupart des motos récentes. La lecture du livret de la commission Stop-vol, créé par la FFMC dès 1987 pour mettre un frein à ce fléau, reste plus que jamais d’actualité. Vous y trouverez tous les conseils utiles pour bien utiliser l’antivol ainsi que les lieux de stationnement à privilégier pour éviter les déconvenues. Voir aussi les conseils de la Mutuelle ici.

Le Top 10

Le top 10 de la Mutuelle des Motards n’est pas établi en valeur absolue (nombre de vols) mais selon la fréquence des vols, c’est-à-dire selon un ratio entre le nombre de véhicules assurés et le nombre de véhicules volés. Seuls les véhicules dont le nombre de contrats, avec garantie vol, est supérieur à un certain nombre sont pris en compte pour que les statistiques soient significatives. 
Cette liste est tirée directement des statistiques de la Mutuelle. Aucun autre assureur ou organe officiel ne propose d’équivalent.