La Mutuelle des Motards a tenu son Assemblée Générale Ordinaire le 24 juin dernier à Saint-Étienne (Loire-42). Les sociétaires, élus par leurs pairs lors des Assemblées Régionales, ont donc pu valider la politique globale de la Mutuelle et pourvoir les cinq sièges d’administrateur soumis au vote cette année.
Cette édition 2017 fut innovante à plus d’un titre. Tout d’abord parce que c’est la première fois que l’AG est détachée des assises de la FFMC. « Cela a permis à tous les acteurs de la Mutuelle présents aux assises, libérés de la préparation de leur AG, de pouvoir pleinement participer aux débats qui animent le mouvement motard », initie Patrick Jacquot, président du Conseil d’Administration. Avec l’entrée en vigueur de solvabilité 2, si le rôle des administrateurs est renforcé, le rôle des représentants des sociétaires l’est également. En effet, le pouvoir de l’assemblée générale est de plus en plus grand, certaines décisions ne peuvent pas aujourd’hui y échapper, notamment tous les éléments concernant la solvabilité et donc la pérennité de l’organisation. Les assemblées générales doivent donc être plus techniques, sur le plan juridique et financier. Aussi, pour respecter la réglementation et afficher clairement l’entière liberté des représentants, l’accès de la salle à été restreint et les mandataires que sont les délégués bénévoles, n’ont pas assisté à l’Assemblée générale mais ont été conviés à la suivre en streaming.
Renforcement et détermination
Fidèles à la tradition démocratique de la Mutuelle, les débats ont été riches et sans tabous et les questions ont fusé de l’assistance. Les représentants des sociétaires ont pu aborder des sujets aussi variés que les résultats 2016, l’évolution de l’offre d’assurance via les nouveaux produits, la politique financière de la Mutuelle, la sinistralité, les projets engagés, le plan de développement commercial, etc. « La Mutuelle s’est renforcée sur tous les plans en 2016 afin de pouvoir poursuivre dans les meilleures conditions sa mission première, qui est d’accueillir tous les conducteurs de deux et trois-roues à moteur, sans discrimination », précise Patrick Jacquot.
Confiance renouvelée
À l’instar des résolutions proposées, toutes adoptées à une large majorité, les représentants des sociétaires ont clairement conforté le Conseil d’Administration dans sa politique, en réélisant, malgré la multiplicité des candidatures (11 au total), les trois administrateurs sortants (Patrick Cazaux, Philippe Guieu-Faugoux et Antoine Staffelli). Par des applaudissements nourris, ils ont aussi chaleureusement remercié les deux administrateurs qui n’ont pas souhaité solliciter un nouveau mandat (Christophe Boutinon et Thierry Diller). Alexia Victoire Berroëta et Virginie Nayl ont été élues sur ces deux postes vacants (rencontres à lire ci-dessous).
RENCONTRE AVEC : Alexia Victoire Berroëta , élue administratrice le 24 juin 2017
Qu’est-ce qui vous a incitée à postuler à ce poste ?
Ce qui m’a d’abord séduite dans la Mutuelle des Motards, c’est son positionnement indépendant de toute puissance financière et son engagement militant. C’est une entreprise mono-produit qui assure une passion, tout en ayant un rôle d’intérêt général dans la défense des utilisateurs de deux-roues motorisés. Elle profite de plusieurs atouts essentiels : son expertise très pointue du métier d’assureur et de la formation, et son histoire qui lui confère une identité forte.
Comment avez-vous connu le mouvement motard (FFMC), dont est issue la Mutuelle des Motards ?
Je connais la FFMC depuis longtemps, mon père et mon grand-père qui étaient motards ont participé à certains rassemblements place de la Bastille. Depuis peu de temps, je suis adhérente de la FFMC PPC et je participe autant que possible aux actions engagées. Mais depuis toujours, je suis ambassadeur d’une bonne pratique du 2RM au bout de ma rue, aux feux rouges, en allant à la rencontre des conducteurs et en les alertant notamment sur l’importance de l’équipement. Le mouvement c’est, en plus de la FFMC et de la Mutuelle, la formation (AFDM, ERJ, FFMC loisirs) et l’information (Moto-Magazine). Tout y est, et ça, on est les seuls à le faire !
Avez-vous une expérience du mutualisme ?
Fondamentalement attachée aux valeurs de solidarité et d’indépendance, mes 18 ans d’expérience professionnelle se sont principalement construits par choix, dans le monde mutualiste (banque, assurance et mutuelle). Ma désignation en tant que Représentante Élue des Sociétaires de ma région (Hauts-de-Seine) m’a également permis de participer à la Commission Sinistre initiée par la Mutuelle. En plus de ce mandat, le Conseil d’Administration m’a également confié la présidence du comité d’audit de la Mutuelle.
Comment pensez-vous contribuer au développement de la Mutuelle des Motards ?
Je souhaite contribuer à porter bien sûr les valeurs de la Mutuelle, cet esprit de solidarité qui est sa signature depuis sa création. Développer le secteur de la formation au sens large, via l’AFDM et ses projets, est aussi l’une de mes priorités. Enfin, travailler sans relâche à accroître la notoriété de la marque, car la marge de progression est énorme, même si le contexte concurrentiel est extrêmement agressif. Bien entendu, c’est par le collectif que cela se jouera, et je compte allier mes forces à celles des membres plus anciens du Conseil d’Administration qui, je le sais, me feront profiter de la richesse de leurs expériences diversifiées. De grandes réalisations sont à venir et la Mutuelle sera au rendez-vous de ses ambitions !
RENCONTRE AVEC : Virginie Nayl, élue administratrice le 24 juin 2017
Qu’est-ce qui vous a incitée à postuler à ce poste ?
Lorsque j’ai poussé pour la première fois la porte du bureau de la Mutuelle des Motards, j’ai tout de suite été favorablement impressionnée par la qualité de l’accueil, la convivialité et la pertinence des conseils prodigués pour choisir les bonnes garanties. En termes d’offre, de couverture et d’innovation, la comparaison tourne vite à l’avantage de la Mutuelle. Et le fait de ne pas être qu’un simple numéro sur un listing m’a séduite d’emblée. J’en suis donc devenue sociétaire, il y a une quinzaine d’années.
Comment avez-vous connu le mouvement motard (FFMC), dont est issue la Mutuelle des Motards ?
Passionnée de moto depuis ma plus tendre enfance, et seule motarde de ma famille, je me suis vite abonnée à Moto-Magazine. C’est dans ses colonnes que j’ai découvert les informations sur la FFMC, ses combats et ses actions. Je me suis ensuite rapprochée de la FFMC PPC, pour participer bénévolement à plusieurs actions. Puis j’ai suivi un stage de perfectionnement à la conduite à l’AFDM, avant de devenir moi-même animatrice de ces stages, environ deux fois par an.
Avez-vous une expérience du mutualisme ?
J’ai été quatre fois Représentante Élue des Sociétaires pour participer à l’Assemblée Générale. Parallèlement, j’ai eu envie de m’investir pour participer aux commissions à trois, qui permettent d’étudier une solution d’assurance pour les motards ne répondant pas, ou plus, aux critères de souscription traditionnels. C’est tout l’esprit de la Mutuelle, où l’humain rentre en ligne de compte d’abord, où l’échange prime sur les chiffres. En tant que conducteurs de deux-roues, nous sommes les mieux placés pour savoir que parfois, la malchance se joue à un fil, quand une voiture déboite sans clignotant par exemple…
Comment pensez-vous contribuer au développement de la Mutuelle des Motards ?
J’aimerais aider à préparer le futur, à contribuer à ce que la Mutuelle des Motards reste performante, qu’elle continue à innover dans son offre. Et pour cela, il n’y a pas de mystère, il s’agit donc qu’elle gagne en parts de marché, qu’elle accroisse sa notoriété en direction de certaines catégories d’usagers qui ne la connaissent pas encore aussi bien que les motards. Je pense en particulier aux conducteurs de scooters ou de trois-roues. En tout cas, je suis très flattée de la confiance qui m’a été accordée lors de cette élection et je ferai mon maximum pour être à la hauteur !
Assises de la FFMC
La FFMC (Fédération Française des Motards en Colère), membre du mouvement motard, a vu ses Assises se dérouler quelques semaines plus tôt. Bilan en vidéo :