La Mutuelle des Motards fait évoluer sa garantie vol en créant une troisième franchise. Elle offre aussi à ses sociétaires davantage de souplesse dans le choix de leur dispositif antivol. Une démarche de spécialiste conçue pour mieux adapter les garanties proposées à l’évolution des véhicules et aux nouveaux usages.
La Mutuelle a créé un troisième niveau de franchise pour la garantie vol. Celui-ci s’applique aux assurés qui se font dérober un véhicule non protégé par un dispositif antivol complémentaire à l’antivol de direction. Il s’ajoute aux deux niveaux de franchise existant, en étant logiquement le plus élevé. Le second niveau s’applique aux véhicules protégés par un seul antivol, tandis que le premier niveau, le plus faible, concerne les véhicules protégés par deux dispositifs. À titre d’exemple :
- Une moto dotée de deux protections se verra appliquer une franchise de 300€
- Avec une seule protection, cette franchise sera de 450€
- Si la protection n’a été confiée qu’à l’antivol de direction, la franchise grimpe à 900€.
Responsabilisation
Les conseils de la Mutuelle pour se protéger contre le vol
Pour Laurent Santucci, responsable du Service technique indemnisation de la Mutuelle, cette nouvelle franchise répond à une volonté de responsabilisation des sociétaires : « Nos conseillers demandent aux sociétaires à quel niveau ils souhaitent être remboursés en cas de vol. En choisissant son ou ses antivols, l’assuré choisit en même temps sa franchise et donc son niveau d’indemnisation, sachant qu’il y a une relation directe entre le montant de cette dernière et les efforts consentis pour protéger son véhicule ». Ce nouvel échelon de franchise n’est donc pas une invitation à laisser sa moto ou son scooter sans protection. Il préserve néanmoins le sociétaire d’une double peine : se faire voler sa moto et ne recevoir aucune indemnisation au prétexte qu’elle n’était pas protégée.
Attention, cette évolution ne change rien à l’obligation contractuelle d’utiliser l’antivol de direction.
Panachage libre
Faut-il alors s’équiper de deux volumineux antivols en U pour être le mieux indemnisé ? « Clairement, non ! », répond Laurent : « De la même façon que nous avons élargi en 2015 le panel d’antivols reconnus aux modèles “Classe SRA”, en plus des modèles NF-FFMC bien sûr, nous ne hiérarchisons plus les antivols. Ainsi les sociétaires peuvent opter librement pour un système de traçabilité après vol (type Traqueur®), une alarme sonore (d’origine constructeur ou de seconde monte), un U, une chaîne, un bloque-disque ou encore le gravage. Ils peuvent réaliser librement les associations qu’ils souhaitent parmi l’ensemble de ces dispositifs ». À l’exception du système de traçabilité et des alarmes d’origine constructeur, les dispositifs antivol doivent être certifiés NF et recommandés par la FFMC ou CLASSE SRA. La clef codée (système « key less ») ne fait pas partie des systèmes antivol reconnus.
À l'épreuve du réel
« Nous sommes motards nous aussi, et cet ajustement répond aux évolutions des machines. Car il faut bien le dire, les constructeurs font de moins en moins d’efforts pour que l’on puisse protéger nos motos. Le transport de l’antivol lui-même est devenu un problème. À quoi bon en effet se doter du meilleur antivol U de 310 mm s’il est impossible de le ranger sous la selle ? », complète Laurent. Au final, mieux vaut utiliser systématiquement à chaque arrêt un antivol légèrement moins résistant à l’effraction que de s’offrir le plus solide du marché et le laisser au placard.