La Mutuelle des Motards assure les parcs de vélo à assistance électrique pour les professionnels.
Le vélo à assistance électrique (VAE) a le vent en poupe. De nombreux professionnels de la location et de la livraison ont désormais intégré des VAE dans leur flotte. La Mutuelle leur a concocté une assurance sur-mesure.
Porté aux nues pour ses vertus écolos, le vélo à assistance électrique voit ses ventes progresser de façon fulgurante. Elles ont en effet quasiment doublé entre 2013 et 2016 pour atteindre 110 000 unités écoulées l’an dernier ! Et nul doute que le bonus d’aide à l’acquisition (20 % du prix d’achat TTC jusqu’à hauteur de 200 euros) entré en vigueur ce printemps, ainsi que l’autonomie accrue des batteries, vont encore stimuler ce marché.
Les professionnels aiment le VAE
L’explosion de la livraison à vélo, portée par les plateformes de l’économie collaborative comme Foodora ou Popchef, n’est pas non plus étrangère à cet envol. Seule ombre au tableau – que s’apprête à lever la Mutuelle – l’assurance du VAE, considéré comme un simple vélo, n’était jusqu’alors pas adaptée à la valeur et aux risques inhérents à ce « nouveau » moyen de transport.
Pas d’obligation d’assurance
Comme l’explique Aurélie Mortet, directrice adjointe aux partenariats : « Il n’y a pas d'obligation d'assurance pour les vélos qui n’entrent pas dans la catégorie des cyclomoteurs (selon critères). Le cycliste bénéficie de la garantie Responsabilité Civile de son contrat habitation pour les dommages causés à autrui et sera indemnisé pour ses dommages corporels. En cas de vol ou de chute sans tiers, le vélo endommagé ne sera pas remboursé ». Quand on sait qu’un VAE peut coûter plusieurs milliers d’euros, il y a de quoi faire la grimace.
Cyclo, vélo : mêmes niveaux de garanties
Forte de ce constat et sous l’impulsion des professionnels du secteur, la Mutuelle a développé une offre en phase avec les spécificités du VAE. Disponible dans un premier temps pour les professionnels, ce nouveau contrat est décliné de l’offre cyclo avec ses trois niveaux de garantie : responsabilité civile, garantie vol/incendie et tous accidents. Et parce que le deux-roues fait partie de l’ADN de la Mutuelle - « Notre bonne connaissance de la vulnérabilité du motard s’applique parfaitement aux cyclistes » rajoute Aurélie Mortet -, la garantie corporelle du conducteur est incluse (avec la possibilité de souscrire des niveaux de garantie supérieure en option), à l’instar de la garantie casque et de l’assistance zéro kilomètre.
Plus vite à vélo qu’à moto
Voilà qui tombe à point nommé à l’heure où les analystes tablent sur minimum cinq années de progression pour le VAE. Les quelque 15 000 demandes de subvention enregistrées sur le seul mois de mars 2017 par l’Agence de Service et de Paiement (ASP), qui gère le versement des aides, semblent d’ailleurs leur donner raison. Après tout, il n’y a là rien d’étonnant. Le panel du bureau d’études 6T établissait en 2015 que le VAE permettait de se déplacer plus rapidement en ville qu’à moto : 19 km/h contre 18 km/h de vitesse moyenne.